En étudiant les gènes et protéines de chiens décédés, une équipe de recherche vers l’Université Suédoise de Sciences Agriculturelles (Swedish University of Agricultural Sciences) essayent de trouver la réponse à cette question. Le but est de trouver des marqueurs qui à travers un simple test sanguin peuvent détecter si le chien a une maladie cardiaque ou risque d’en développer une dans le futur.

Quels chiens en sont affectés ?

La maladie valvulaire dégénérative mitrale (MMVD - myxomatous mitral valve degeneration) est la maladie cardiaque la plus courante chez les chiens. Cette maladie touche principalement les races de petite ou moyenne taille, telles que le Cavalier King Charles Spaniel, le Teckel, le Caniche miniature et le Chihuahua, d’âge moyen ou plus âgés. Dès l’âge de 10 ans, la maladie est toutefois fréquente parmi toutes les races. Le propriétaire d’un chien souffrant de MMVD ne remarque habituellement pas de comportement anormal. Il est possible que le vétérinaire détecte un souffle cardiaque lors d’une consultation régulière, mais sinon, la maladie reste souvent inaperçue jusqu’à ce que le chien développe des symptômes d’insuffisance cardiaque tels que des problèmes respiratoires, de la fatigue et un manque d’appétit.

Il existe relativement beaucoup d’informations sur la façon dont la maladie évolue chez certaines races prédisposées, mais il n’y a aujourd'hui pas encore de réponse claire à pourquoi certaines races développent la maladie à un âge plus jeune que d’autres. C’est exactement cette question qui intéresse les chercheurs de l’Université Suédoise de Sciences Agriculturelles impliqués dans les études partiellement financées par Agria.

Des tests sanguins peuvent donner une réponse rapide

Actuellement, les chercheurs impliqués dans l’étude analysent des tissus prélevés du cœur de chiens décédés (avec l’autorisation du propriétaire) ayant souffert d’insuffisance cardiaque. Les réponses à la main, nous espérons que les chercheurs arrivent à trouver des facteurs de risque qui peuvent permettre de réduire l’incidence des maladies cardiaques chez les chiens grâce à l’élevage stratégique. Le projet en cours vise à étudier les expressions de gènes et de protéines dans le tissu musculaire cardiaque des chiens, à la recherche de mécanismes pathogènes.

Au final, nous espérons trouver des résultats qui peuvent mener à une meilleure compréhension du développement des maladies cardiaques chez les chiens et qui dans le futur pourront permettre de trouver certains marqueurs à travers de simples prises de sang, capables de détecter si le chien souffre d’une telle maladie ou court un risque plus élevé d’en être touché plus tard.

Quand un tel test sanguin sera disponible reste à voir. Les résultats seront analysés et vérifiés de plusieurs manières avant qu’un test puisse être développé et, plus important encore, utilisé dans les cliniques vétérinaires. Même si cela peut prendre du temps, la recherche cardio-vasculaire se développe rapidement. Certaines des méthodes que nous utilisons actuellement dans ce projet n’existaient pas il y a seulement quelques années. Aujourd’hui, ces méthodes sont utilisées autant pour les recherches sur animaux que pour les recherches humaines.

Qu’est-ce que la maladie valvulaire dégénérative mitrale ?

La maladie valvulaire dégénérative mitrale est la maladie cardiaque la plus courante chez les chiens. Elle touche principalement les races de petite ou moyenne taille, d’âge moyen ou plus âgés. La maladie résulte en une modification structurelle de la valve cardiaque entre l’oreillette gauche et le ventricule (la valve mitrale), ce qui cause une séquence de mouvements anormaux. Etant donné que la valve mitrale ne peut plus se refermer correctement, cela entraîne un reflux partiel du sang dans les oreillettes lorsque le cœur se contracte, au lieu de pomper tout le sang vers les artères. Une turbulence se produit alors dans le sang, ce qui peut entraîner une sorte de murmure qui peut être détecté en écoutant le cœur à l’aide d’un stéthoscope, également connu sous le nom de souffle cardiaque. Le degré de turbulence dépend de la sévérité de la fuite valvulaire ainsi que de la capacité de fonctionnement du ventricule gauche. Afin de compenser les fuites de la valve mitrale, le volume de l’oreillette gauche et du ventricule augmente, tout comme la masse musculaire du ventricule gauche. Les chiens souffrant de la maladie valvulaire dégénérative mitrale peuvent en être touchés pendant plusieurs années sans montrer de signes quelconques. Chez certains chiens malades, le reflux du sang vers l’oreillette peut toutefois être si fort que le cœur n’arrive plus à compenser la fuite, ce qui cause une insuffisance cardiaque aiguë.

 

Comment contrôler que votre chien ne souffre pas d’insuffisance cardiaque aiguë

En comptant le nombre de respirations que votre chien prend pendant une minute, vous pouvez contrôler qu’il ne souffre (probablement) pas d’insuffisance cardiaque aiguë avec œdème pulmonaire. Si le chien lors de plusieurs observations répétées ne prend pas plus de 30 respirations par minute en étant au repos (en se reposant ou en dormant sans rêver), il est très improbable qu’il souffre d’insuffisance cardiaque aiguë avec œdème pulmonaire. Si au contraire le chien démontre des symptômes de maladie et prend plus de 30 respirations par minute lors de repos à plusieurs reprises, il est conseillé de contacter un vétérinaire afin d’examiner la présence d’éventuelles maladies cardiaques ou autres maladies.