Parmi les cinq affections* les plus courantes chez le chien, on retrouve :
- La métrite
- Les tumeurs cutanées
- Les tumeurs mammaires
- L’otite
- Les lésions traumatiques de la peau (coupures, morsures, lacérations, piqûres, etc.)
La métrite
Si elle ne concerne que les femelles, la métrite — également appelée « pyomètre » - est pourtant la maladie la plus répandue chez l’espèce canine. Liée aux chaleurs, elle touche une femelle sur quatre, surtout à partir du milieu de vie. Les symptômes sont souvent caractérisés: écoulements de sang ou de pus, perte d’appétit, fièvre et augmentation de la soif.
- Cette soif accrue s’explique par le fait que l’inflammation affecte les reins. Il arrive parfois qu’une chienne fasse une métrite sans symptômes caractérisés. Le rôle du vétérinaire consiste alors à contrôler par échographie si l’utérus de la chienne est dilaté ou rempli de liquide, explique Lotta Möller, vétérinaire chez Agria. Certaines races de chien (Rottweilers ou Golden Retrievers) sont plus sujettes à la métrite, ce qui laisse supposer l’intervention de facteurs de risque génétiques dans la survenue de la maladie. Actuellement, les assurances Agria et la Société canine suédoise (Svenska Kennelklubben) financent conjointement un projet de recherche sur le caractère héréditaire de la métrite - l’espoir étant, à terme, de prévenir cette pathologie en impliquant les éleveurs.
Si l’antibiothérapie permet la plupart du temps de soigner les métrites les plus bénignes, l’intervention chirurgicale (ablation de l’utérus et des ovaires) reste cependant le traitement le plus courant. De nombreux pays, comme les États-Unis, pratiquent la stérilisation préventive des chiots de manière généralisée. Cela permet en outre de prévenir les tumeurs mammaires – troisième affection la plus courante chez les chiennes.
Tumeurs cutanées : verrue bénigne ou tumeur maligne?
Les tumeurs cutanées constituent la deuxième maladie la plus courante chez le chien. Ce terme générique désigne plusieurs types d’altérations cutanées. Les verrues, boules de graisse et kystes sont généralement bénins. En revanche, une grosseur dépoilée ou ulcéreuse peut faire suspecter une tumeur cutanée maligne, comme un mastocytome. Le niveau d’agressivité des tumeurs varie, certaines se développent lentement, tandis que d’autres évoluent et se propagent plus rapidement.
– Ces altérations cutanées doivent par conséquent être prises au sérieux. Une cytologie (biopsie par microponction de la masse) réalisée avant l’opération permet de confirmer ou d’infirmer un diagnostic de malignité. Il est important de savoir à quel type de tumeur on a affaire pour déterminer la zone de peau à retirer et prescrire un éventuel traitement complémentaire, précise Lotta Möller.
Beaucoup de tumeurs mammaires peuvent être traitées
Plus de la moitié des tumeurs mammaires sont bénignes et ne se propagent pas dans l’organisme. Le pronostic est alors favorable. En fonction du type de tumeur, une radiographie préopératoire des poumons est effectuée afin de déterminer la présence ou non de métastases pulmonaires. L’Association suédoise des vétérinaires recommande d’ailleurs ce type d’examen chez les chiennes à partir d’un certain âge.
Chaque année, Agria rembourse les frais occasionnés par le traitement des tumeurs mammaires de 2 500 chiens. Le coût de l’opération et du traitement s’élève, en moyenne, à 700 euros.
Des problèmes dermatologiques souvent à l’origine d’otites
L’otite est la quatrième affection la plus courante chez le chien, et souvent un symptôme d’allergie (atopie). Les sujets souffrant d’atopie font très souvent des otites à répétition avec ou sans symptômes cutanés.
– Les progrès majeurs réalisés dernièrement permettent de mieux diagnostiquer les causes d’otites. Autrefois les chiens étaient généralement traités à la cortisone ; on ne ciblait donc que les symptômes et non la cause de l’allergie. Les otites pouvaient par conséquent très rapidement récidiver chez le chien. Aujourd’hui, certains spécialistes en dermatologie vétérinaire peuvent déterminer si la cause principale est de nature allergique, ce qui permet de s’attaquer aux racines du problème.
Morsures, coupures, piqûres…
Les lésions traumatiques arrivent en cinquième position des remboursements de soins vétérinaires d’Agria. Cette étiquette englobe plusieurs types de blessures différents : coupures, morsures, lacérations, piqûres, etc.
Même si elle semble bénigne et superficielle, la morsure d’un autre chien risque parfois de s’infecter. Si le chien s’est battu, il est important de surveiller ses plaies et son état général, car souvent les blessures ne sont pas visibles sous son pelage.
* Une plaie doit toujours être correctement nettoyée. Le protocole diffère en fonction de la nature de la plaie. Dans certains cas, un drainage ou des points de suture sont nécessaires