Les maladies à la naissance : maladies congénitales

Les maladies néonatales du chaton sont rares et très diversifiées. Elles peuvent se manifester par des malformations plus ou moins graves, par exemple le chaton peut avoir une fente palatine, c'est-à-dire une ouverture au niveau du palais. Les fentes palatines sont graves, car elles empêchent le chaton de s’alimenter correctement.

Des maladies génétiques, c'est-à-dire transmises de manière héréditaire par les parents aux chatons peuvent également être retrouvées dès la naissance (par exemple la polykystose rénale chez les Persans). Pour limiter les maladies génétiques, il est indispensable d’éviter la consanguinité, et des tests ADN sont conseillés pour les races prédisposées à certaines maladies avant la reproduction.

L’isoérythrolyse néonatale, aussi appelé syndrome hémolytique néonatal est dû à une incompatibilité entre les groupes sanguins de la mère et de son chaton. La mère va produire des défenses immunitaires dirigées contre les globules rouges du chaton et lui seront transmises lors de l’allaitement. Il n’y a aucun signe clinique de cette maladie directement à la naissance, mais le chaton peut s’affaiblir en seulement quelques heures, refuser de téter sa mère, développer un ictère (ses muqueuses sont jaunes) et produire des urines couleur « café ». Dans ce cas, il peut mourir en seulement 24 à 72 heures. Dans les formes aigues, le chaton va dépérir rapidement et mourir en quelques heures sans développer aucun signe clinique. Dans les formes subaigües, si les chatons sont retirés rapidement de la mère et cessent l’allaitement maternel, ils peuvent survivre.

En cas de suspicion d’isoérythrolyse néonatale, un groupage sanguin de la mère et des chatons est possible. Si le syndrome est confirmé, un passage rapide au lait maternisé est essentiel. Une transfusion sanguine peut aussi être envisagée dans certains cas, mais le pronostic reste très sombre et la mortalité élevée. En prévention, il est possible de tester le groupe sanguin des chatons à partir du sang du cordon ombilical avant la première tétée.

Les maladies infectieuses : virales et bactériennes

D’autres maladies guettent vos chatons, notamment des maladies infectieuses, dues à des virus ou des bactéries.

  • Le typhus est une maladie virale retrouvée principalement chez les chatons non vaccinés. Aussi appelée parvovirose féline ou panleucopénie, elle provoque un état de prostration intense chez votre chat, de la fièvre, une perte de poids rapide ainsi que des gastro entérites hémorragiques accompagnées de vomissements. Le pronostic est très sérieux et peut être fatal, il est donc essentiel de prévenir cette maladie en vaccinant son chaton, car il n’existe pas de traitements pour éliminer le virus.
  • Des rétrovirus peuvent toucher vos chatons dont les plus connus sont le virus de l’immunodéficience féline (FIV) et le virus de la leucose féline (FeLV). Ce sont des maladies contagieuses, vos chats sont donc plus à risque s’ils sont en contact avec d’autres chats. Ils peuvent se transmettre les virus via la salive (morsures, léchages ou partages de gamelle) ou via des transfusions sanguines et la mère peut transmettre ces virus à ses petits lors de la grossesse à travers le placenta ou pendant l’allaitement.

    Le FIV induit une baisse des défenses immunitaires et augmente donc le risque d’infections secondaires, de processus tumoraux, de maladies du système nerveux ou de maladies immunitaires. La leucose féline provoque une atteinte de la moelle osseuse, des tumeurs (en particulier des lymphomes, qui sont des tumeurs qui touchent certains globules blancs) et peut provoquer un syndrome d’immunodéficience qui diminue aussi les défenses immunitaires du chat malade.

    Si votre chat est atteint d’une rétrovirose, il peut avoir de la fièvre, être abattu, déshydraté, perdre de poids, et potentiellement avoir une atteinte cardiaque, respiratoire et nerveuse. La leucose peut aussi engendrer des troubles de la reproduction ou des troubles oculaires.

    Ces maladies se diagnostiquent grâce à différents tests que peut réaliser votre vétérinaire. Cependant, ces maladies ne disposent pas de traitements spécifiques, mais il est possible de traiter les affections secondaires liées à la maladie. La prévention est alors essentielle, elle passe par une vaccination (seulement pour FeLV, le vaccin n’existe pas pour FIV), un dépistage en cas de doute et l’isolement des chats atteints pour éviter la propagation des virus.
  • Enfin, de nombreux chats sont atteints du coryza du chat. C’est un ensemble de signes cliniques qui peut être associée à des virus (Calicivirus, Herpesvirus ou Réovirus) et des bactéries (Chlamydophila). Les chatons entre deux et douze semaines sont plus susceptibles de contracter un coryza ainsi que les animaux vivants en collectivité (refuge, chatterie…) car il est très contagieux et la transmission se fait directement par contact entre les chats. Les manifestations cliniques sont surtout respiratoires (toux, éternuements, écoulements au niveau du nez et des yeux…), mais l’état général du chat peut être diminué, ce qui peut conduire à son décès. Aujourd’hui, aucun traitement ne permet d’éliminer tous les agents infectieux de l’organisme. C’est pourquoi la vaccination est encore une fois un moyen de prévention essentiel. Il faut noter cependant qu’elle n’empêche pas de contracter la maladie, mais atténue les signes cliniques en cas de contamination.

Les chatons sont protégés grâce au colostrum (le premier lait produit après la mise bas) de la mère. Il est essentiel que les chatons le boivent pour recevoir les défenses immunitaires de leur mère qui les protègeront le temps que leur propre système de défense se mette en place autour de leurs deux mois. Pendant la période de transition avant d’acquérir un système immunitaire mature, les défenses de leur mère diminuent, ce qui fait que les chatons sont très vulnérables. Il faut donc veiller à une bonne hygiène de l’environnement dans lequel ils évoluent.

Les maladies parasitaires

Les chatons sont aussi susceptibles d’attraper des parasites. Ils peuvent être externes comme les puces ou les tiques. Un petit acarien invisible à l’œil nu du nom d’Otodectes peut se loger dans les oreilles de votre chaton et provoquer une inflammation et de fortes démangeaisons, c’est ce qu’on appelle la gale d’oreille. Il est important de surveiller si votre animal se gratte de manière importante, et de régulièrement inspecter son poil pour retirer les tiques ou détecter la présence de puces. Les parasites peuvent aussi être des vers présents dans l’organisme de votre chaton. Pensez à le traiter contre ces parasites internes et externes avec des antiparasitaires (vermifuges, anti-puces, anti-tiques…). Pour savoir quel antiparasitaire lui donner, vous pouvez demander conseil à votre vétérinaire.

Enfin, certaines maladies peuvent être zoonotiques, c’est-à-dire transmises à l’homme. C’est le cas de la toxoplasmose, qui est d’origine parasitaire transmise par Toxoplasma gondii. Chez le chat, elle conduit à des symptômes variés comme de la toux, des problèmes respiratoires, de l’anorexie, de la fièvre, des boiteries ou des problèmes oculaires. En France, on estime que 50% de la population serait infectée sans symptômes apparents. Cette maladie n’est pas grave chez les humains en bonne santé, mais peut être plus grave chez des individus immunodéprimés ou chez les femmes enceintes. L’homme peut attraper cette maladie par le contact d’un chat atteint à la maison (lors du nettoyage de la litière par exemple) mais les chats ne sont pas la source principale de contamination. La consommation de viande crue ou pas assez cuite ou de fruits et légumes souillés non lavés sont les conduites les plus à risque. Il faut donc veiller à prendre quelques précautions en cas de grossesse si l’on possède un chat.

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